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Cap ou pas cap, 10 ans après

Dernière mise à jour : 22 mai 2023




Juillet 2011. Je me ré-installe à la Réunion après 9 années de vie parisienne, le cœur en miettes après une rupture amoureuse. Mon métier (agent immobilier) ne m’occupait «qu»’une 30aine d’heures par semaine… il fallait que je me trouve une autre activité. S’occuper pour ne pas penser, s’occuper pour se nourrir l’âme, s’occuper pour oublier.



Dans le catalogue de projets qui habitait ma tête, celui qui me tenait le plus à cœur, celui qui était le plus abouti, était la création d’une boutique de déco. Envie que je nourrissais depuis 7 années déjà. « Soit tu montes ce projet maintenant, soit tu l’oublies définitivement et tu passes à autre chose ».


La technique d’auto-secouage fonctionnant à merveille sur moi, quelques jours plus tard, le local était trouvé, le bail signé, les statuts déposés, le compte en banque ouvert. Terre ambrée était née... enfin sur le papier. Le local nécessitait d’importants travaux, et il me fallait de la marchandise !



12 août 2011. Arrivée à Delhi. Seule, mes économies en poche, le nez au vent, j’arrivais sur le sol indien pour la première fois. Puis, quelques jours plus tard en Thaïlande. Des péripéties, des quiproquos, le choc des cultures, des merveilles, des coups de cœur, des leçons de vie, 3 semaines plus tard, je foulais de nouveau le sol réunionnais, français.


S’en sont suivis des mois de travaux dans le local choisi, de gestion d’importations, de déballages de conteneurs, d’aménagement… J’appris à poser du parquet, à ouvrir des caisses en bois, à m’émerveiller devant mes trouvailles, à pleurer devant la casse, à mettre en place une boutique en partant d’un niveau 0…


1er décembre 2011. 16, rue Félix Guyon. Terre ambrée ouvrit ses portes pour la première fois.



Juillet 2015. Mon local de 52m² auquel j’étais très attaché, une jolie petite boutique à taille humaine, n’était ni plus assez grand ni assez central pour que je puisse développer davantage Terre ambrée. Quelques mois plus tard, je déménageai la boutique dans un local qui correspondait davantage à mes perspectives : 140m² répartis sur 3 niveaux, dans la portion de rue la plus smart de la ville. 14, rue du Maréchal Leclerc, une belle opportunité.




Partir pour ne pas être condamné


Novembre 2018. La crise des gilets jaunes frappa de plein fouet l’économie de l’île et le quartier dans lequel j’étais en était un parfait témoin. Plusieurs commerces voisins fermèrent leurs portes définitivement. N’ayant pas la prétention de croire que je dynamiserai le quartier seule, et ayant peur d’être la prochaine sur la liste, je décidai de déménager une nouvelle fois, pour un quartier moins sinistré. Hors de question que l’histoire de Terre ambrée s’arrête là, quelques mois ou années plus tard. Je mis en vente mon pas de porte, trouvai un acquéreur rapidement. Le local que je visais ne déboucha pas sur une location.


Me voilà sans local, avec les collections des fêtes en cours de fabrication, un certain 15 octobre 2019. Aucune forme de stress (bizarrement), mais un immense sentiment de liberté : plus de local, plus de staff, plus de gestion, plus de fil à la patte. J’étais libre, et savais que cette liberté serait éphémère. Alors je m’en nourrissais.


Novembre 2019. Toujours pas de local en vue, mais le 40 pieds s’approchait de l’île ainsi que mes groupages de Thaïlande, de Bali et du Maroc… petite montée d’angoisse, mais qu’allais-je donc faire avec tout ça ?


Gasparin, une maison, plusieurs possibilités


La vie avait mis sur mon chemin quelques années plus tôt, une très chouette maison créole typique, correspondant tout à fait à l’esprit Terre ambrée, située en plein centre-ville de Saint-Denis, Gasparin. Sur les conseils de mes amis qui n’y voyaient pas qu’un potentiel de lieu de vie, je décidai d’y faire un espace showroom pour les fêtes. Le concept était tendance en métropole, ça ne m’engageait pas et je n’avais rien à perdre à essayer. En 10 jours : déménagement de mes effets personnels de certaines parties de la maison, la verrière et la longère, réception du 40 pieds et des groupages, déballage, mise en place et lancement de la vente éphémère autour d’un cocktail. Fort engouement des clients pour ce nouveau concept.





En parallèle, je commençais à faire réellement vivre mon site internet créé quelques années plus tôt. Et je lançai une 2nde vente éphémère.


La vente en ligne, l'avenir de Terre ambrée


Mars 2020. Le confinement. Quelle aubaine pour mettre en place ma stratégie de digital marketing à laquelle je songeais depuis des mois ! Moi qui ai toujours le sentiment d’avoir 3 trains de retard, j’allais enfin pouvoir gagner du temps puisque le monde s’était arrêté.

La 1ère semaine, ce fut des lectures d’articles de blog jusqu’à pas d’heure pour me former, puis les suivantes : la création de ma stratégie de digital marketing et enfin sa mise en place.





www.terreambree.fr naissait (réellement). Nouvel engouement de la part des clients. Je créais une nouvelle forme de relation avec eux. J’étais finalement, par les réseaux sociaux, les tutos, les démonstrations produits, les conseils personnalisés, … bien plus proches d’eux, de vous 😉.


Confinement oblige, je suis devenue plus que jamais mon propre couteau suisse : faire mes photos produits, créer des mises en scène, faire des tutos, animer les réseaux sociaux, concevoir les publicités, analyser les données, créer mes collections, travailler à distance avec mes fournisseurs, superviser mes importations, déballer la marchandise, faire les publications des produits, créer du contenu, rédiger des articles de blog, newsletter, gérer les envois et les livraisons de commandes… et rêver. Continuer à rêver Terre ambrée.


Terre ambrée, un rêve d'adolescente qui est devenu réalité


Terre ambrée c’est un rêve d’adolescente. C’est un rêve qui vit le jour sur un « cap pas ou cap » avec moi-même. Je me suis répondue « cap » et j’y suis allée. C’est un parcours semé de joies, de doutes, de déceptions, de petits bonheurs, nourri de beaucoup d’envie. C’est mon épanouissement depuis 10 ans. Terre ambrée, je ne l’ai jamais regrettée.


Aujourd’hui, Terre ambrée fête ses 10 ans. Plus question de ré-installer une boutique physique. J’ai gagné en qualité de vie (plus de fil à la patte), je travaille de Gasparin, lieu qui me nourrit créativement et donc émotionnellement. J’ai de belles relations avec mes clients. J’aime mon métier qui a considérablement muté. J'ai eu également l'opportunité de développer la vente en gros de mes collections et de concevoir des projets d'aménagement. Avoir un métier multi-facettes me séduit.


Terre ambrée, heureuse d’attaquer nos 10 prochaines années !



Mille mercis, tout cela s'est fait avec vous!


Cet article de blog je l’ai écrit pour vous, qui me suivez et m’encouragez depuis ces 10 dernières années. Vos paroles, vos petits mots, vos j’aime, vos photos sont mes petits bonheurs du quotidien. Un grand merci. Je vis cette vie professionnelle comme une aventure, comme un partage d’expérience, d’émotions, de sensibilité créative. J’entame cette décennie avec toujours la même passion et la même envie, celle de vous faire plaisir et donc de me faire plaisir.


Ce partage d’expérience finalement très personnelle est une forme de remerciement mais également un message. J’espère que vous êtes épanoui dans votre métier. Si tel n’est pas le cas, n’ayez pas peur de changer, n’ayez pas peur de douter, n’ayez pas peur d’essayer, n’ayez pas peur de concrétiser votre rêve.


J’espère que l'histoire de Terre ambrée vous a plu. Merci en tout cas pour votre attention et n’hésitez pas à me faire part de vos commentaires auxquels je répondrai avec plaisir.


Si vous souhaitez suivre mes aventures autour de l’Asie, connaître mes conseils déco, mes astuces bricolage, n’hésitez pas à vous abonner ! Je poste tous les mois, un nouvel article !


A bientôt,


Sophie






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